Billet de Raphaël Hoch, enseignant chercheur. Publié le 1.12.2021

Voici une Intéressante analyse qui prend en compte l’ensemble des éléments contextuels autour du harcèlement scolaire, et pas uniquement le triangle des pairs : harcelé(s) – harceleur(s) – témoin(s). Voici deux extraits de l’article :

« Appréhender la situation de manière systémique nous amène à tenir compte d’un certain nombre d’éléments du contexte – et pas uniquement le binôme harceleur/harcelé – mais, surtout, les relations qu’entretiennent ses éléments entre eux. Pour analyser le harcèlement et son caractère durable, nous retenons les critères suivants : le groupe de témoins, le type de harcèlement, l’environnement à savoir l’établissement scolaire, le corps enseignant, le harcelé et le harceleur. L’ordre d’énumération ne reflète pas un caractère d’importance. »

(…)

“La troisième raison [de l’absence de vigilance des adultes] est à rechercher du côté du manque de partage d’information. Un enseignant peut voir un élève se faire bousculer, puis un autre va être témoin d’une insulte adressée à ce même élève. Pris séparément, ces événements sont malheureusement courants dans un établissement scolaire. En revanche, leur répétition pose question. Si l’information n’est pas échangée au sein de l’équipe pédagogique, elle restera un signal faible.”

L’article en entier ici : https://theconversation.com/comment-des-situations-de-harcelement-scolaire-peuvent-elles-echapper-si-longtemps-a-la-vigilance-des-adultes-170389

En bonus au sein de l’article, une interview de la défenseure des droits Claire Hédon, qui publie un rapport sur la santé mentale des enfants. La crise a notamment provoqué “un doublement des cas chez les 15/24 ans”, ils étaient 20% à déclarer un syndrome dépressif en 2020 contre 10% en 2019.