Depuis jeudi 7 avril, en France, une application à disposition des parents, enseignant.e.s, éducatrices.teurs et des enfants a été créée pour permettre une meilleure prévention du harcèlement et cyberharcèlement scolaire. C’est Nora Fraisse, présidente de l’association Marion la main tendue, qui en est l’instigatrice. Elle explique à Ouest France qu’elle a voulu œuvrer à ce que le numérique ne soit plus considéré comme un danger malgré les risques nombreux qu’il comporte.
L’aspect éminemment novateur de ce nouvel outil est qu’il met l’accent sur une perspective peu mise en avant en matière de lutte contre le harcèlement scolaire au sein des écoles : la détection précoce des signes précurseurs du harcèlement scolaire.
En effet, comme l’explique bien Nora Fraisse, parfois l’enfant ou adolescent.e n’osera pas parler des situations de harcèlement dont il / elle est le témoin ou la victime, par peur de représailles, honte, sidération, etc.
Rappelons que cette mère a dû affronter l’épouvantable épreuve du suicide de sa fille de 13 ans sans avoir pu être mise au courant du harcèlement dont elle était victime.
Le but de l’application est donc de permettre à ce que, plus jamais, une telle omerta ne puisse s’installer au sein des institutions. L’objectif est en effet de susciter des échanges entre adultes et enfants : ceux-ci sont invités à télécharger ensemble l’application (il existe un interface pour chacun). Ensuite, il s’agit de déterminer ensemble les personnes de confiance à alarmer en cas de danger.
L’ouverture de l’application, malheureusement pour l’heure uniquement disponible sur le store français (du moins pour Apple Store), débouche par ailleurs sur une série de numéros et ressources que familles et enfants peuvent saisir en cas de situation de harcèlement : des professionnel.le.s pourront ainsi immédiatement leur venir en aide.
L’application permet aussi de favoriser la communication entre les adultes et les enfants : une « météo des émotions » à en effet été pensée pour que les enfants expriment de manière non verbale leur état émotionnel.
Pour finir, nous pouvons remarquer qu’en matière de prévention, beaucoup d’actions de la sorte, permettant de déceler le harcèlement dès que les premiers signes adviennent, sont nécessaires. En Suisse, nous en sommes très loin et avons de gros progrès à faire en la matière. A quand la création d’une telle application ?
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