Avec le développement des technologies et des smartphones, beaucoup d’enfants acquièrent un téléphone, un ordinateur, une tablette, qui sont tous des moyens de communications très pratiques, mais qui ouvrent également l’univers des réseaux sociaux, ainsi qu’un accès permanent à Internet. Apparaît alors une porte immense aux enfants, qui même hors du cadre scolaire peuvent être en constante interaction.

Le cyberharcèlement « implique toujours plusieurs auteurs qui s’en prennent à une personne pendant un certain temps via Internet ou via un smartphone dans le but délibéré de la blesser, de la menacer, de l’humilier ou de la harceler ». Dans les faits, on peut trouver la diffusion de contenu qui porte préjudice à la personne atteinte, des messages remplis d’insultes ou de menaces, ou des propos blessants tenus sur des groupes de discussions communs.

Entre 5 et 15% des jeunes en Suisse en seraient victimes, c’est d’ailleurs une problématique qui touche les enfants et les adolescents. Il peut être un prolongement d’un harcèlement subi à l’école, ou en être indépendant. Le problème est la permanence de cette forme de harcèlement, car il n’y a jamais de coupure. Le jeune ne se sent jamais à l’abri. De plus, il est moins repérable, comme tout se déroule en ligne.

Pour savoir si un enfant est harcelé sur les réseaux sociaux, les critères rejoignent ceux d’un harcèlement subi à l’école, à savoir une grande tristesse permanente et qui se développe, une irritabilité, une anxiété, une perte de confiance en soin, des maux de tête ou de ventre.

Comme pour le harcèlement, il n’existe pas de loi spécifique qui permet de punir le cyberharcèlement. Cependant, la police peut poursuivre d’office des cas graves dès lors qu’ils présentent du chantage ou de l’extorsion de contenu personnel. De plus, si l’enfant ou son représentant porte plainte, dans les cas d’injures ou de diffamation, il est possible de faire poursuivre les auteurs.

Brochure préventive de la Police Suisse de la Criminalité :

https://prevention-ecrans.ch/wp-content/uploads/2016/06/Cyberharcelement_Agirdebondroit_FR_20055.pdf

Que faire en tant que parent ?

  • Parler des réseaux sociaux et d’internet en général, ainsi que leur utilisation.
  • Poser des questions à l’enfant sur son rapport avec les réseaux.
  • Soutenir l’enfant, dès lors que le cyberharcèlement est avéré.
  • Identifier l’identité des harceleurs :
    • Camarades d’école : voir s’il ne s’agit pas d’une situation de harcèlement qui a aussi lieu dans l’environnement scolaire
    • Inconnus : prévenir la police
  • Essayer de faire quitter l’enfant des plateformes sur lesquelles il subit du cyberharcèlement