Les situations de harcèlement scolaire sont complexes à gérer, tant pour les victimes que pour les personnes qui les entourent. Vous pouvez retrouver ci-dessous plusieurs conseils utiles.
Le harcèlement scolaire englobe tout un ensemble de brimades et d’attaques infligées par un ou plusieurs individus sur un autre enfant souvent seul: moqueries, insultes, humiliations, rumeurs, chantages, contraintes, menaces, rejets, isolement, coups.
Il est le plus souvent insidieux.
A la différence de la violence physique où l’enfant est marqué de coups, la violence psychologique ne laisse pas de traces visibles.
Il comporte 3 caractéristiques :
⇒ Des rapports asymétriques de domination et d’intimidation
⇒ La répétition (parfois pendant des années)
⇒ L’isolement : la cible se retrouve souvent seul
On parle de harcèlement moral ou psychologique, de harcèlement physique ou encore de harcèlement sexuel. Le harcèlement moral est le plus fréquent à l’école.
En 2025, le harcèlement scolaire touche plus de 10% des jeunes en Suisse.
Tu n’es pas seul·e.
Ce que tu vis n’est pas de ta faute, et tu as le droit d’en parler. Dis-le à un adulte en qui tu as confiance — parent, enseignant·e, éducateur·rice, infirmier·ère.
Ne garde pas tout pour toi, même si tu as peur : mettre des mots sur ce que tu traverses, c’est déjà commencer à se protéger. Cherche du soutien, il y aura toujours quelqu’un pour t’écouter.
Protège-toi.
Garde les preuves sans les partager, bloque et signale ceux qui t’insultent.
Rappelle-toi que leurs mots ne te définissent pas : tu mérites le respect, partout, tout le temps. Tu as le droit d’exprimer tes émotions, de respirer, de parler, de faire ce qui te fait du bien.
Oser demander de l’aide n’est pas une faiblesse, c’est du courage. Même si tout paraît sombre aujourd’hui, les choses peuvent changer. Tu as de la valeur. Tu mérites d’être en paix et en sécurité à l’école.
Ne reste pas silencieux : parler à un adulte de confiance, c’est protéger, pas “balancer”. Dire “stop”, c’est déjà agir. Refuser de rire, de suivre, de filmer ou de partager des moqueries, c’est faire preuve de courage.
Un seul mot, un seul geste peut tout changer pour la victime.
Soutenir, c’est donner de la force.
Regarde autour de toi : quelqu’un a peut-être besoin d’être vu·e, écouté·e, défendu·e. Ton empathie est précieuse, ton courage peut stopper l’injustice.
À plusieurs, on est plus fort·es !
Lorsqu’un enfant fait face au harcèlement, il est essentiel de l’écouter avec attention, sans minimiser ce qu’il vit. Sa souffrance est réelle, même si elle semble floue ou difficile à exprimer.
Mettre des mots sur la situation – harcèlement, moqueries, isolement – permet à l’enfant de comprendre qu’il n’est pas responsable et l’aide à reprendre un certain contrôle.
L’accompagnement bienveillant, le soutien familial et le travail en réseau avec l’école, des professionnels ou des associations spécialisées sont essentiels pour réagir efficacement.
En parallèle, il est crucial de renforcer l’estime de soi de l’enfant en lui rappelant chaque jour ses qualités et sa valeur. Le harcèlement abîme l’image de soi, mais l’amour et la reconnaissance parentale peuvent aider à la reconstruire. Les parents doivent aussi veiller à leur propre équilibre émotionnel pour mieux soutenir leur enfant.
Enfin, il est important de rappeler que cette épreuve, aussi difficile soit-elle, n’est pas une fatalité : avec du soutien, du temps et des mots justes, la guérison est possible.
Face au harcèlement scolaire, votre rôle compte.
Soyez attentifs aux changements de comportement, aux silences, aux absences répétées ou à l’isolement d’un jeune. Intervenir tôt peut briser le cercle de la violence avant qu’il ne s’installe durablement.
Écoutez sans juger, validez leurs émotions et assurez-leur qu’ils ne sont pas seuls : le soutien d’un adulte peut transformer leur expérience et leur redonner confiance.
Ne sous-estimez jamais l’impact des micro-actions : une parole bienveillante, un suivi régulier, un plan concret de protection ou la coordination avec les parents et les pairs peuvent stopper le harcèlement.
Collaborez avec vos collègues, les psychologues scolaires et les structures spécialisées : ensemble, vous pouvez créer un environnement où la violence n’a pas sa place et où chaque jeune retrouve sa dignité et son droit à l’apprentissage en sécurité.
Nos groupes de soutien s’adressent aux enfants âgés de 7 à 11 ans sujets au harcèlement ou à ses conséquences.
Nos groupes de soutien s’adressent aux adolescents âgés de 12 à 16 ans confrontés au harcèlement ou à ses conséquences.
Ces ateliers visent à prévenir le harcèlement chez les enfants et adolescents. Ils s’adressent aux jeunes, aux parents et aux professionnels concernés, et sont conçus pour répondre à leurs besoins spécifiques.
Des conseils et des ressources utiles pour les jeunes, parents et professionnels concernés par le harcèlement.
Nos articles, témoignages et supports sensibilisent et permettent de mieux comprendre ce qu’est le harcèlement chez les enfants et adolescents.
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